Critique parue dans Le blog de la critique théâtrale le 13 juillet 2012.
Différent de l’incroyable interprétation de Louis Jouvet dans cette idée d’évolution inattendue, Yan Brailowsky fait tout de même ses preuves en faisant briller la scène de l’Espace Alya avec son interprétation du fameux Docteur Knock de Jules Romains. Avec ses attitudes contrôlées, ses gestes maniaques et son air de vampire coincé, à la limite du tyran fou, il entraîne le spectateur dans sa quête du pouvoir absolu, dans son ascension vers l’apogée de la reconnaissance médicale. Le décor est simple mais astucieux et efficace, composé de rideaux suspendus qui créent des compartiments et instaurent une ambiance aseptisée et sous contrôle. Quant au travail de mise en scène de Nikson Pitaqaj, ses idées originales dans les mouvements des corps et les expressions marquent bien le caractère atypique de tous les personnages, mais, surtout, de leur évolution sous l’emprise de l’aura empoisonnée du cher Docteur Knock.
Savannah Macé