Critique de Jean-Michel Gautier parue dans RegArts le 19 juillet 2018.
Aux 3 Soleils à 12h10
du 6 au 29 juillet, relâches les 16 et 23
Gitans
Comme une tragédie qui ressemble à tant d’autres…
Elle ressemble a tant d’autres et peut d’ailleurs se dérouler en bien des endroits du monde.
Gitans comme Kosovar, Roumain, Kurde, Syrien, Africain… la liste peut être longue de ces immigrés qui ont été internés dans un camp. Un de ces camps où l’homme ne peut qu’y perdre son âme. Où les femmes sont là pendues aux décisions des militaires et à celles de leurs maris.
La volonté de l’auteur et de la compagnie c’est de rester flou, de ne pas préciser où on se trouve ni quand. Ainsi on devient universel. On est dans le sujet, que dans le sujet.
Nous sommes dans un camp de réfugiés, un officier interroge un gitan pour savoir… mais quoi au juste ? et l’autre de se souvenir, enfin de ne pas trop en dire. Derrière un petit sourire qui ne le quitte pas comme un paravent à l’expression, comme une protection ultime lors de ces interrogatoires dégradants. Il reste droit sur ses jambes, rompu à ces entretiens/interrogatoires.
Les gitans sont là écartelés, prisonniers mais les soldats aussi en fin de compte puisque l’officier va être touché à son tour… chacun est pris dans une nasse, qui en tient les ficelles ?
Comment se sortir de ce guêpier comment y échapper ?
Bien des questions que soulèvent cette pièce avec peu de réponses, mais une mise en accusation certaine…
Jean Michel Gautier