Critique de Emma L. parue dans Des jeunes et des lettres le 4 décembre 2019
Une pièce qui fait rire de la mort en toute simplicité.
Mise en scène par Nikson Pitaqaj, Jusqu’à ce que la mort nous sépare nous montre combien une petite action peut avoir de lourdes conséquences ou bien comment une action qu’on se force à entreprendre peut finalement devenir la clé du bonheur.
Rémi De Vos écrit ici l’histoire de Simon qui vient rendre visite à sa mère (qu’il n’a pas vue depuis une dizaine d’années) pour l’incinération de sa grand-mère. Il y revoit Anne, son amour de jeunesse, avec qui il va devoir partager un lourd secret. Tous deux usent alors de nombreux stratagèmes pour éviter d’annoncer la terrible vérité à la mère. Un mélange de tons qui montent destinés à nous faire rire, de scènes de danses extravagantes et de passages où Simon se confie aux spectateurs à l’aide d’un projecteur braqué sur lui.
Des costumes sobres qui montrent une modernité (ex. costume de Simon, imperméable d’Anne) dans un décor fait de bois au sol et aux murs mais aussi dans les meubles simples (table, chaise…) disposés sur scène. Des éléments comiques sont omniprésents comme la répétition de « Oh mon Dieu » de la part d’Anne ou le choix de la musique lors de l’incinération, qui est une musique cubaine de salsa très entraînante. On remarque notamment un changement de lumière, bleutée au départ (montrant la tristesse de Simon) qui finit rouge (désignant la passion qu’il porte à Anne). Une simplicité qui montre l’essentiel pour comprendre la pièce qui m’a beaucoup plu.
1h15 de représentation qu’on ne voit pas passer !