Critique de Jean-Noël Grando parue dans La Provence le 17 juillet 2019
C’est complètement absurde mais follement drôle.
Ça commence tragiquement pourtant. Simon se rend à la crémation de sa grand-mère et se retrouve seul à seul avec sa mère qu’il n’aime pas. Un incident va se nouer autour de l’urne funéraire et dès lors, la pièce part dans une direction complètement délirante qui, mine de rien va traiter de sujets essentiels tels que le rapport à la mort, les relations familiales et la liberté d’agir sans tutelle quelconque.
On s’amuse beaucoup du jeu des trois comédiens, chacun rivalisant avec l’autre dans l’humour noir et la dinguerie. La mère à la fois réaliste et évaporée, le fils coincé en quête d’émancipation, et la fiancée délurée sous des airs empruntés. Leurs personnages finissent par se transformer en pantins désarticulés tant la pièce tend vers un tourbillon fou et dénué de tout bon sens. A partir d’un incident, le récit va se muer en intrigue abracadabrantesque.
On regrettera parfois la mise en scène trop systématique et frontale, lorsque la folie s’empare des personnages. Mais ce détail oublié, on adhère entièrement à la pièce et à l’ambiance qui se dégage du plateau.
Loin d’être un spectacle classique, «Jusqu’à ce que la mort nous sépare » nous embarque dans une aventure rocambolesque. La comédie se communique à toute la salle. Une jolie surprise à découvrir.
Jean-Noël Grando
A 12h05 Du 5 au 28 juillet (relâche les 8, 15, 22 juillet). Tarifs : 18, 12, 9 euros.
4, rue Buffon. Réservations : 04 90 88 27 33. www.les3soleils.fr