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Compagnie Libre d'Esprit
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NEWSLETTER - 21 JUILLET 2014 |
Edito
Nous entamons la dernière semaine du festival. Pensez à réserver pour Largo Desolato car chaque représentation affiche complet. Il reste encore des places pour Mon ami paranoïaque.
Ci-dessous quelques critiques à découvrir...
A bientôt!
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Largo Desolato
"(...) Léopold est un homme assiégé, et la mise en scène, organisant le ballet des figurants autour de lui, restitue sur la scène cette impression d’encerclement. Ses partisans le harcèlent de leur soutien moral encombrant ( ce rôle étant assumé par deux comédiens remarquables, figurant la lourdeur insupportable de leur soutien par une répétition verbale insane et une mimique d’abrutissement total) ; les femmes qui l’entourent , légitime ou maîtresse, sont étouffantes , castratrice pour l’épouse et envahissante pour la maîtresse à la sensualité poisseuse. La police d’état le tarabuste, aussi indiscrète et doucereuse que menaçante. C’est de cet étouffement, dont la seule issue est l’alcool, que la scénographie cherche à rendre compte. Léopold sombre peu à peu, tout le plateau tournoie autour de lui dans un vertige étourdissant. Son esprit vacille, il est gagné par le renoncement total, pris en tenaille entre les menaces des uns et les exigences des autres. Belle figure de l’aliénation, Léopold ne s’appartient plus, pour avoir voulu être un personnage public, un penseur et un leader politique. (...) Michèle Bigot, Madinin'Art, 20 juillet 2014
(...) La pièce est lourde, tendue mais les mots sont là, puissants, dérangeants, crispants. Ils grincent à coup de poing dans la gueule et le spectateur en sortira groggy. (...) PierPatrick, Reg'Arts, 18 juillet 2014
Pièce à la tonalité beaucoup plus sérieuse, Largo Desolato est de ces moments de théâtre qui laissent un peu sonné-e à la sortie de la salle. (...) Chaque entrée de scène, donc dans son appartement, est l’occasion de renouveler sa terreur ou de lui apporter un court instant de répit : qui toque, ami ou ennemi ? La frontière est de toute façon mince… (...) Mircea Austen, MadmoiZelle.com, 17 juillet 2014
"Largo Desolato, probablement l’œuvre la plus aboutie de Havel, sera jouée à la Royale Factory par la Compagnie Libre d’Esprit. Écrite par Havel un an seulement après sa libération de prison, Largo Desolato parle de la psychose post-carcérale, de la crise d’identité et de la situation dans laquelle un homme peut se trouver par la faute des autres. Léopold, double de Václav Havel dans cette pièce, est un grand philosophe et un universitaire déchu et déprimé par la censure dont il est victime..." - Pauline Du Chatelle, Côté Yvelines, 26 mai 2014
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Mon ami paranoïaque
(...) La tension est constante tout au long du spectacle, entre menace concrète tantôt au public, tantôt aux protagonistes, et amusement cruel. Le spectateur s’interroge, la pièce est-elle drôle ou pathétique ? (...) Le spectacle n’est pas décontracté et joyeux, pourtant il séduit et pose question grâce à des comédiens impliqués et convaincants. On rit de la cascade de paranoïa qui submerge Antoni. (...) Rudolphe Pignon, Le Crabe des Arts, 19 juillet 2014
(...) Des textes évoquant avant tout la violence, sournoise et rampante, celle faite aux Hommes durant les guerres, ou celles faites aux femmes au travers de règles religieuses ou culturelles d’un autre temps. (...) Le texte apparaît très vite bien répétitif pour offrir un vrai moment de théâtre d’une heure, malgré quelques effets intéressants de mise en scène comme par exemple le glissement de ce qu’on peut prendre comme la compagne d’Antoni, vers une représentation plus poétique de la conscience morale du « héros » (...) Pierre Salles, Le Bruit du Off, 18 juillet 2014
"Ces pièces de peu de mots sont mises en scène avec une grande efficacité, des farces tellement noires qu’on finit par en rire, sans que ce rire ne fasse jamais oublier ce sur quoi l’auteur nous met en alerte : la contamination profonde de la guerre. Né dans ce qui était la Yougoslavie, ayant connu la prison et l’hôpital psychiatrique, il sait de quoi il parle. Un bon sujet à débattre au moment où la spirale de la guerre monte en Ukraine." - Ligue des droits de l'Homme, mai 2014
"Mon ami paranoïaque joue sur la construction de la peur et l’escalade de la violence qu’elle entraîne. (...) La fable est claire, à double échelle, du fait-divers au capitalisme mondial, et elle tire sa force de son économie : pas un mot de trop. (...) En attendant la mort joue sur le poison de la peur. (...) Il n’y a pas d’après-guerre, c’est seulement le couvercle et le déni de la guerre. La réalité à laquelle nous renvoie Nino Noskin, on en a l’écho tous les jours, qu’on le veuille ou non. Ces farces cruelles ne font pas rire. Si l’on y parvient quand même (plutôt la première que la seconde plus obscure et encore plus sidérante), c’est quand l’homme-machine est pris dans l’engrenage qu’il a monté lui-même, huilé à petits coups de raki…" - Christine Friedel, Théâtre du blog, mai 2014
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